Promenade avec Arizona

Lorsque nous sortîmes de l'écurie, je dirigeais Arizona vers les petits chemins de terre que j'avais vu à mon arrivée. Resserrant la sangle, je grimpais sur son dos et il ne sembla pas broncher. Trois possibilités s'offraient alors à moi : je résolu donc de prendre le chemin numéroté 2. Je réfléchi à un nom de code à lui trouver et résolu de l'appeler : Le Chemin du Nouveau Départ, dû à mon arrivée ici. Resserrant les cuisses autour du corps puissant de l'étalon, je l'incitais à commencer doucement, au pas. Il comprit parfaitement mon message et commença donc à marcher, calmement sur le chemin de terre. J'en profitais pour observer le magnifique paysage s'offrant à ma vue. A ma gauche se trouvait un enclos et je cru y voir quelques chevaux au lointain, qui semblaient eux aussi, m'avoir vu. Une grande forêt s'étendait derrière eux et je me promis d'y aller avec Isham, dès son arrivée. Mon étalon me manquait atrocement, je n'avais jamais été séparé de lui aussi longtemps et cela me brisait le coeur. J'imaginais aussi ce qu'il pouvait ressentir, lui qui n'avait que moi et moi qui n'avait que lui. A ma droite se dessinait de grands champs de blé ou d'orge, pas encore moissonés mais je me doutais que cela serait pour bientôt. Je décidais d'accélérer le pas et resserrant de nouveau les cuisses accompgné d'un bref claquement de langue, je demandais à Arizona le trot. Je suppose que le claquement de langue n'était pas dans son habitude mais il comprit tout de même ce que je voulais et il se mit au petit trot, se réchauffant doucement chaque muscle. Sa belle crinière flottait derrière lui et je ne pu m'empêcher de lui attraper les petites tresses faites dans son box. Un merle au loin chantait et j'aperçu un petit lapin qui, tapit dans les fourrés, nous scrutait du coin de l'oeil, guettant un éventuel danger. Au bout du chemin mais vraiment très éloigné, j'aperçu un petit amas de verdure qui devait être, lui ausi, une forêt mais je me dis qu'aller si loin dès le premier jour, gâcherai un peu mon impatience de découvrir ces lieux. J'incitais l'étalon à aller plus vite et nous partîmes au galop. Il était confortable et ne semblait pas être trop excité par cette sortie, ce qui fit que le galop fut agréable. Je ne sais combien de temps nous restâmes à nous promener tous les deux mais au bout d'un moment, nous nous arrêtâmes pour boire. Je descendis de son dos et le fis boire au mince filet d'eau qui sortait d'u petit rocher. Une cascade devait surement se trouver plus haut. Après m'être abreuvée à mon tour, je laissais Arizona brouter quelques minutes avant de repartir. Nous dûmes mettre grosso modo une petite demie heure pour rentrer au Haras. Cette balade m'avait fait du bien et je me sentais déjà plus à l'aise. Sautant de cheval, j'attrapais les rennes et Arizona frotta sa longue et fine tête contre mon épaule. Je lui déposais un énorme bisou sur le museau et ses oreilles frémirent quelque peu de contentement. Je lui flattais l'encolure et le dirigeais vers le lieu de rendez-vous, où Aurore nous attendait pour mon passage de galop.